Voici quelques propositions pédagogiques pour les élèves et les enfants à l’école à la maison en ce confinement.
Vous avez mené des dialogues pédagogiques.
Il s’agissait de questions que vous posez au jeune: ensemble vous avez essayé de mettre des mots sur ce qui se passe dans sa tête.
Vous avez noté et remarqué des habitudes récurrentes d’évocations: nature, paramètres de l’évocation, comment je le décris dans l’article l’évocation, les portes de l’apprentissage.
J’appelle ces habitudes des hypothèses de gestion mentale.
Ce ne sont que des hypothèses: en effet, le jeune peut nous surprendre et développer des stratégies que nous n’avons pas réussies à déceler…. Nous n’en apercevons qu’un petit bout.
Restons prudent et appelons nos observations des hypothèses pour lesquelles nous allons faire des propositions pédagogiques. Nous verrons ensuite avec lui si ces propositions ont tapé dans le mille ou s’il faut les rejeter.
VISUEL
J’apprends en voyant, revoyant dans ma tête :Propositions pédagogiques
- en images noir et blanc
- en image en couleurs
- images fixes
- images mobiles
- images concrètes (vie courante en 2D, 3D)
- images abstraites (mots, schémas, symboles)
- avec mon écriture
- avec une autre écriture
- avec des liens logiques
- image que j’invente
- je me vois dans l’image
- je vois quelqu’un écrire
- je me vois écrire
- je vois l’image en entier
- je vois l’image par morceaux
- autre chose ?
- je fabrique une image dans ma tête de ce que je lis, de ce que j’entends : personnages, objets, lieux, action, dessin, forme (triangle, parallélogramme…), photo, carte…
- je revois les mots dans ma tête
- en histoire, géo, SVT, physique, j’apprends avec une image de fond sur laquelle j’installe les informations à apprendre.
- je peux utiliser une carte mentale avec 3 couleurs max, regroupant les informations à apprendre ou tout autre schéma.
- j’utilise de la couleur pour ma prise de note (titres, chapitres…).
- mémoriser le plan du cours en le revoyant dans ma tête.
- j’aime avoir toutes les informations regroupées dans un même espace (fiche, schéma, organigramme…)
- je recherche la finalité, l’objectif du cours, la problématique de la leçon, de l’exercice avant de me lancer dans l’apprentissage.
- j’aime avoir une vision d’ensemble, globale, savoir où je vais.
- j’aime trouver les similitudes : c’est comme, c’est pareils que…
AUDITIF
J’apprends en entendant dans ma tête une voix.Propositions pédagogiques
- j’entends ma voix
- j’entends une autre voix
- des bruits
- des mots
- de la musique
- des rythmes
- le son est fort
- le son est doux
- autre chose ?
- je garde un souvenir sonore dans ma tête de ce que je lis, de ce que je vois : je fabrique des sons associés ou réels de ce que je lis de ce que je vois.
- je travaille dans un lieu silencieux pour pouvoir réentendre les choses dans ma tête.
- je prononce à voix haute ce que je dois apprendre pour fabriquer une bande son.
- je m’écoute parler
- histoire géo, SVT… je repère les liens entre les différentes parties, la logique du prof.
- Je structure le cours avec des connecteurs de temps : d’abord, ensuite, puis, enfin, donc…
- je prononce le mot à voix haute puis je l’épelle
- en langue étrangère, je peux prononcer « à la française » à voix haute pour me souvenir de l’orthographe puis je me dis : « en vrai je devrai le prononcer… », et le dire avec l’accent correct.
VERBAL
J’apprends en me parlant dans ma tête avec ma voix.Propositions pédagogiques
- avec ma voix
- le son est fort
- le son est doux
- je fais des liens logiques :
- Similitudes ( c’est comme, pareils que…), Différences (ce n’est pas comme, c’est différent de, en revanche…),
- Dans le temps (connecteurs de temps : d’abord, ensuite, puis, enfin, finalement…),
- Dans l’espace (vocabulaire spatial, devant, au-dessus, à droite…)
- je fais des liens illogiques ou personnels (souvenirs, référence à un évènement perso, histoire personnelle, invention, déformation, prolongement…)
- je répète les mêmes mots
- je répète avec d’autres mots
- autre chose ?
- répéter à l’identique ou avec ses mots
- se raconter le cours.
- se raconter une histoire (réelle ou imaginaire) avec les éléments importants à retenir.
- moyens mnémotechniques
- se raconter l’orthographe du mot : « appuyer, je mets de p ». « les, devant le nom alors il y en a beaucoup, je mets un s ».
- je dicte à ma main ce qu’elle doit écrire
- j’épelle les mots à l’endroit, à l’envers.
- en langue étrangère, je peux prononcer « à la française » à voix haute pour me souvenir de l’orthographe puis je me dis : « en vrai je devrai le prononcer… », et le dire avec l’accent correct.
- je n’ai pas peur de me parler intérieurement.
- je fabrique une bande son avec ma voix.
KINESTHÉSIQUE
J’apprends en faisant, refaisant dans ma tête.Propositions pédagogiques
- je m’imagine en train de faire
- dans ma tête c’est moi qui écris, qui bouge,
- si je revois, je bouge dans la scène,
- j’agis sur ce que je vois dans ma tête,
- je me déplace dans le paysage mental (3D)
- je me déplace dans l’espace mental (2D).
- C’est moi qui fais dans ma tête, avec ma main, mon corps, en bougeant la tête ou les yeux.
- autre chose ?
- je réécris le cours, la définition
- je mime ma poésie, mon texte.
- j’utilise les objets (playmobiles, autres…) pour raconter le cours.
- j’écris dans l’air en grand, les mots à apprendre
- orthographe : je me déplace dans la phrase pour aller chercher physiquement le verbe, le sujet, j’avance, je recule.
- je rends l’abstrait concret par des associations de lieux, personnages ou avec la technique du palais mémoire.
- pour apprendre, je mets deux idées ensemble et je trouve le lien et ainsi de suite.
- je fais des cartes mentales avec des dessins personnels, des mots déclencheurs.
- je circule, je me déplace dans ma carte mentale, dans ma tête.
- je cherche les similitudes ou les différences.